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Booster sa créativité 1/2

"La créativité est l'art de dissimuler vos sources." Coco Chanel

Nous ne nous sentons pas tous égaux sur le sujet de la créativité. Certains se sentent, plus à l’aise que d’autres avec le terme. Dans cet article, on vous partage de quoi vous (re-)lancer.

La créativité, un processus

Le point important à savoir si vous êtes encore frileux, c’est que la créativité, c’est aussi un processus dont on peut suivre les étapes : 

  1. D’abord, une phase d’observation, dont le but est de « se nourrir », vivre des expériences, aller voir ce qui se passe dans d’autres secteurs d’activité, d’autres pays, d’autres fonctions… C’est une phase d’ouverture, indispensable à toute démarche créative : personne n’invente « à partir de rien ». Tous, et au premier plan les plus grands (artistes, chercheurs, inventeurs, entrepreneurs…), s’inspirent. De la nature, de rencontres, de technologies, peu importe, mais ils s’inspirent.  
  1. Ensuite, une phase de traitement des informations. C’est une étape d’incubation des idées et elle passe par plusieurs états : sommeil, méditation, pensées, réflexions, états de conscience et d’inconscience… Il s’agit de laisser le temps au cerveau de ranger tout ce qu’il a observé et de tisser des connexions. 
  1. Puis, un jour, une idée vous vient. Vous la mettez alors sur papier, vous la développez un peu. Et lorsque vous y revenez, quelques jours plus tard, l’excitation du moment a disparu et l’idée finit à la corbeille. C’est là que c’est dommage ! Il s’agit peut-être d’un diamant brut qu’il va vous falloir tailler. 
  1. On arrive enfin à l’étape cruciale, qui est aussi la plus difficile : mettre au point et peaufiner son idée. Toute la valeur que vous allez créer va grandement dépendre de cette étape et de ce qui va suivre : l’exécution ! 

Sortir de ses réflexes

Pour parvenir à effectuer ce « cycle créatif », il faut bien sûr être dans de bonnes dispositions : la créativité est aussi un état d’esprit. Il s’agit de prendre conscience de sa propre routine, de ses « mécanismes automatiques » qui nous aident au quotidien à avoir des réflexes rapides et pertinents, mais qui peuvent brider notre imagination. 

C’est ce qu’a démontré Daniel Kahneman, prix Nobel d’économie en 2002, avec ses travaux sur l’effet de fixation. Il a notamment mis en lumière le fait que les différents groupes d’individus ne prennent souvent pas de décisions rationnelles, mais raisonnent plutôt par réflexes. Ainsi, en posant la même question à deux groupes sociaux bien distincts, la variance intra-groupe est souvent faible alors que la variance inter-groupe est souvent forte.

Autrement dit, on a tendance à avoir les mêmes raisonnements que ses pairs (même âge, même CSP par exemple), bien différents de ceux des autres groupes (âges ou CSP différents). Il faut donc sortir de ces heuristiques de jugement pour être créatif. Et pour cela, il faut aller frapper à de nouvelles portes, rencontrer des gens différents, changer d’itinéraire… L’idée étant, plus que de « penser en dehors de la boite », de « créer de nouvelles boites », comme le dit Navi Radjou, auteur de l’innovation Jugaad…

Et vous, qu'est-ce que vous en dites ?

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